La suite de ma BD du premier juillet, avec trop de retard à mon goût. Pour tout résumer, le Canada a du se battre aux côtés de la Grande-Bretagne et ces petits combats en France ont été un retour aux sources pour les canadiens francophones puisque vingt ans plus tard, le grand général de Gaulle est venu nous rendre une petite visite à Expo 67. Je ne suis pas québecoise et pourtant je considère son "Vive le Québec Libre!" comme libérateur pour le Canada au complet. Ça nous a forcé à nous chercher un peu, à devenir autre chose que l'Amérique Junior ou une "colonie de Sa Majesté".
Une quinzaine d'années après le début de cette recherche de soi, après que le "oui" ait perdu le référendum de 1980, Trudeau (le père, pas Junior qui se présente aux élections c't année!) a rapatrié la constitution et le Québec a refusé de la signer. Les négociations du Lac Meech ont eu lieu pour convaincre le Québec de signer la constitution avec le statut de "société distincte". C'est cette idée de "société distincte" qui en a choqué plusieurs dont un chef amérindien, Elijah Harper et la mort de cet accord a donné tout un élan au séparatisme québecois, menant au référendum de 1995.
Pourquoi je vous parle de tout ça? Parce que ça représente quelque chose que je me bat pour changer; une vision binaire du Canada ou il y'a l'anglais et le Québec. Personne d'autre ni d'entre les deux. C'est blanc ou noir.
Pourquoi je vous parle de tout ça? Parce que ça représente quelque chose que je me bat pour changer; une vision binaire du Canada ou il y'a l'anglais et le Québec. Personne d'autre ni d'entre les deux. C'est blanc ou noir.
C'est la vision qu'on ma montré à la télé en grandissant. Une vision ou il n'y a pas de place pour des gens comme moi.
La vérité, celle qu'on voit quand on sort un peu de Québec ou du plateau, c'est que le simple fait de ne pas avoir l'anglais comme langue maternelle ne rend pas les québecois si distincts que ça. Tout ce qui est hors-Québec n'est pas nécessairement britannique ou américain même si malheureusement on traîne encore la monarchie anglaise avec nous un peu comme un gars de 40 ans qui habite encore chez sa mère. Hors du Québec il y'a des Acadiens (comme moi!), des franco-ontariens, des asiatiques descendants des gens qui ont bâti nos chemins de fer, des immigrants de pays qui ont pris l'empire britannique en pleine face encore plus durement que nous (comme l'Inde) ou qui savent ce que c'est que le néo-colonialisme mieux qu'on ne le saura jamais (comme le Congo) et, les premiers et certainement pas les moindres, toute une pléiade de cultures amérindiennes sans lesquelles il n'y aurait ni Québec ni Canada.
La vérité, celle qu'on voit quand on sort un peu de Québec ou du plateau, c'est que le simple fait de ne pas avoir l'anglais comme langue maternelle ne rend pas les québecois si distincts que ça. Tout ce qui est hors-Québec n'est pas nécessairement britannique ou américain même si malheureusement on traîne encore la monarchie anglaise avec nous un peu comme un gars de 40 ans qui habite encore chez sa mère. Hors du Québec il y'a des Acadiens (comme moi!), des franco-ontariens, des asiatiques descendants des gens qui ont bâti nos chemins de fer, des immigrants de pays qui ont pris l'empire britannique en pleine face encore plus durement que nous (comme l'Inde) ou qui savent ce que c'est que le néo-colonialisme mieux qu'on ne le saura jamais (comme le Congo) et, les premiers et certainement pas les moindres, toute une pléiade de cultures amérindiennes sans lesquelles il n'y aurait ni Québec ni Canada.
C'est pas à moi de dire aux québecois de partir ou rester, mais j'aime ceux qui sachent voir un peu plus de couleurs plutôt qu'un pays (ou deux) juste en rouge et en bleu. Dans les dernières années, avec Idle No More, le NPD, les mouvements étudiants de 2012, les musiciens acadiens comme Radio Radio et Lisa Leblanc, de plus en plus d'artistes comme Sugar Sammy qui décident de se produire dans les deux langues on dirait que les autres nuances de Nation Arc-en-Ciel du Nord se font un peu plus remarquer et ça fait du bien.